Liban

Conflit de juillet-août 2006

En juillet 2006, le Liban a souffert d’un conflit qui a ravagé de nombreuses infrastructures, logements, écoles, usines… La Fondation Architectes de l’urgence avait alors choisi d’intervenir pour venir en aide aux populations sinistrées.

Etats des lieux des activités d’Architectes de l’urgence au Liban depuis 2006

Sur 2006,  les Architectes de l’urgence avaient tout d’abord participé à l’opération « un bateau pour le Liban » du gouvernement français et ont distribué les tentes acheminées pour parer au plus urgent. Par la suite, un approvisionnement en réservoirs d’eau et le développement d’un accès à l’eau pour la population avaient été mis en place.

 En effet, l’eau était l’un des problèmes majeurs suite à ce conflit. En juillet 2006, le Liban souffrait d’un conflit qui avait ravagé de nombreuses infrastructures, logements, écoles, usines… La Fondation Architectes de l’urgence avait alors choisi d’intervenir pour venir en aide aux populations sinistrées.

Les réalisations d’Architectes de l’urgence en 2007

La fondation Architectes de l’urgence avait souhaité se consacrer à deux programmes : un programme d’approvisionnement en eau et un programme de reconstruction d’écoles.

Approvisionnement en eau

L’approvisionnement en eau est vite apparu comme un des problèmes les plus urgents à régler pour permettre le retour des déplacés. Architectes de l’urgence avait alors mis en place un programme de restauration des systèmes d’approvisionnement en eau financé par la Direction Générale de l’Aide Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO).

Le programme comprenait trois volets :

  • la distribution de plus de 500 réservoirs d’eau  individuels, pour remplacer ceux qui avaient été percés par des éclats d’obus. Les réservoirs furent distribués famille par famille, pour vérifier la réalité du besoin et s’assurer que la structure des habitations supportait la charge supplémentaire induite par le réservoir;
  • la réhabilitation de deux bassins de rétention d’eau de pluie pour l’irrigation agricole;
  • la reconstruction de deux châteaux d’eau à  Mhaibib et Markaba, (d’une capacité respective de 100m³ et 75m³) détruits par les bombardements. (livrés au dernier semestre 2007)

Aide à l’éducation et au développement par la réhabilitation d’une école

Le bon fonctionnement des bâtiments scolaires et du système éducatif en général apparaissait comme une priorité afin d’assurer un retour à la vie normale pour les enfants de la région qui représentaient plus de la moitié de la population dans le sud Liban.

Le premier projet finalisé en 2007 concernait la réhabilitation de l’école de Beit Lif, un village situé au Sud du Liban, dans la région de Nabatyeh. L’école élémentaire de Beit Lif regroupait 350 élèves de 4 à 15 ans (depuis la grande section de maternelle jusqu’au brevet).

Au-delà de la construction d’écoles, la valorisation du travail local était au cœur du projet puisque les Architectes de l’urgence souhaitaient travailler avec des architectes, des ingénieurs, des chefs de chantier, des artisans et des ouvriers locaux.

Les travaux s’appuyaient sur des matériaux traditionnels locaux afin de permettre l’approvisionnement sur place. Redynamiser l’économie locale, c’était aussi lutter contre la pauvreté et la désertion des villages pour la capitale.

Depuis 2007, les enfants peuvent de nouveau être scolarisés à Beit Lif.

Projets de 2008

Assistance au camp de Nahr El Bared

En mai 2007, les Services de Sécurité du territoire Libanais avaient encerclé un bâtiment dans lequel un groupe de militants du Fatah-al-Islam, impliqué dans une attaque de banque, avait trouvé refuge. En réponse, des membres du Fatah-al-Islam, venant du camp de Nahr el Bared, avaient attaqué un point de contrôle de l’armée Libanaise. Celle-ci avait riposté en bombardant le camp.

Le camp subissait des combats sanglants entre l’armée Libanaise et le Fatah-al-Islam. Il avait été assiégé et lourdement bombardé. La plupart des habitants avait fui vers le camp de réfugiés palestinien voisin de Beddawi ou plus loin au sud de Tripoli, Beyrouth et Saida.

Le conflit pris fin le dimanche 2 septembre 2007. Le camp s’était retrouvé divisé en 2 parties :

  • l’ancien camp, qui était l’emplacement original accordé aux réfugiés Palestiniens, et a été complètement détruit et inaccessible aux civils.
  • le nouveau camp qui était une extension du camp initial. Là, de nombreux bâtiments avaient été sévèrement touchés par les bombardements et incendies.

En conséquence, certaines familles furent été autorisées à retourner dans le nouveau camp pour essayer de reprendre une vie normale. Mais certaines vivaient dans des conditions inacceptables et dangereuses.

Or, la reconstruction du camp risquait de prendre plusieurs années, et il y avait une urgence à reloger les familles dans des conditions décentes, et les aider à se protéger de l’hiver. Les Architectes de l’urgence s’impliquaient dans cette problématique. Ils proposèrent la mise en sécurité des bâtiments et des familles qui sont revenues y habiter.

Les Architectes de l’urgence fournirent aux familles du matériel d’urgence et les conseillèrent sur la mise en place de celui-ci. Les Architectes de l’urgence ont œuvré avec des travailleurs sociaux pour expliquer les risques aux familles et les impliquer dans la prise de décision.